Texte Sans Intérêt Aucun

J'ai envie d'écrire. Ou non, j'en ai besoin, plutôt. Ma vie ne s'est pas vraiment améliorée depuis la dernière fois. J'ai pensé qu'il y avait eu une amélioration aux alentours de fin novembre, début décembre. Mais ce n'était qu'illusion. Ma vie, ma façon de la voir n'a pas changé d'un pouce. Je suis toujours paumée, toujours incapable de gérer ma vie. Je fais du sur place, voire même, je recule. J'ai des projets, des plans, plein la tête mais aucun ne me parait possible. Je stagne, je m'embourbe. Je n'ai pas mûri avec mes vingt-et-un ans. Je n'ai pas eu d'illumination salvatrice. Il n'y a qu'une constatation qui tourne en boucle dans ma tête depuis septembre : En juin, soit je consternerai à nouveau mes parents, je les décevrais une fois de plus -et je doute être capable de supporter à nouveau la cruauté de mon père et le désespoir de ma mère- ; soit je disparaitrai. Simplement. Après tout, c'est faisable. Avec ou sans permis, avec ou sans plan, avec ou sans argent. Disparaitre est sans doute la chose la plus facile à faire sur cette planète. Je ne suis certainement pas la personne la plus à plaindre. Je le sais parfaitement, je n'ai aucune doute là-dessus. Ma famille m'aime, je n'ai jamais manqué de rien et je ne suis pas si sotte que ça. C'est juste que je n'arrive pas à me satisfaire de tout ça. Tout me parait si difficile, le moindre effort pour exister me semble insurmontable. J'en viens à me dire qu'il me suffirait de profiter la vie jusqu'à vingt-cinq ans et de mourir, satisfaite d'avoir vécu aux crochets de mes parents, d'avoir sucé leur amour jusqu'à la moelle, d'avoir perdu mon temps sur mon ordinateur sans avoir eu à me soucier de trouver un boulot, de gagner ma vie, de fonder une famille, de faire comme tout le monde. Je me dis souvent que je ne suis pas faite pour vivre dans ce monde-ci, qu'un autre m'aurait peut-être davantage convenue. Mais qu'en sais-je ? Ce pavé de pensées stupides et incompréhensibles ne veut rien dire. Je ne suis qu'une parmi des milliards à chercher un sens à la vie. Y'en a-t-il seulement un ? Combien parions-nous qu'en juin, j'en serais toujours au même point ?

Bordel... Je crois que je suis vraiment en train de disparaitre...